Le réseau électrique
Le réseau électrique est géré par une intercommunale, l’AIESH.
La région de Momignies-Chimay est principalement alimentée par le réseau français. Celui-ci alimente en 63 kV les postes de transformation de Momignies et de Chimay-Forges et Chimay-Baileux. À partir de ces postes, les différents villages sont desservis par le réseau moyenne tension de 15 kV.

Réseau haute tension (Source : Elia)
Le réseau faisant partie du parc est sous la responsabilité du porteur du projet.
Les éoliennes sont reliées entre elles et au poste de livraison par un ensemble de câbles souterrains. Dans la tranchée se trouve le câble électrique acheminant l’énergie produite à la cabine de tête, un câble de fibre optique de télécommunication et un câble de mise à la terre pour évacuer les courants par défaut. Ces câbles doivent, dans la mesure du possible, suivre le tracé des voies d’accès afin de limiter leur impact environnemental. Une protection mécanique et un grillage avertisseur sont installés entre les câbles et la surface.
La cabine de tête a pour fonction de centraliser l’électricité produite par les éoliennes avant de l’acheminer vers le poste de transformation du réseau électrique. Une attestation de conformité doit être délivrée afin de garantir les règles de sécurité en vigueur. Ce poste de livraison est en communication directe avec l’exploitant et le maintenancier afin de pouvoir recevoir et traiter rapidement les messages d’alarme.
Le raccordement depuis le poste de livraison jusqu’au poste de transformation (dit raccordement externe) est réalisé par l’AIESH, généralement au niveau des accotements de voiries publiques existantes.
Le parc éolien est raccordé à un poste de raccordement existant. Généralement, ce raccordement se fait sur un poste de transformation moyenne tension. Dans ce cas, lorsque la consommation locale est suffisante, l’électricité produite est physiquement injectée dans le réseau de distribution (réseau moyenne tension) qui dessert les consommateurs situés dans les environs de ce poste. Quand la consommation locale est insuffisante, la production du parc est élevée en tension et injectée dans le réseau de transport haute tension pour être consommée ailleurs. Dans ce cas, un transformateur additionnel est nécessaire entre la cabine de tête et le poste de raccordement au réseau. Celui-ci est généralement installé à proximité immédiate de la cabine de tête afin de réaliser l’acheminement de l’électricité en haute tension tout en limitant les pertes.
Les deux questions qui se posent sont celle de la capacité d’accueil à l’heure actuelle au poste de raccordement et celle de connaître la capacité disponible sur les lignes de haute tension.
Sur la cartographie du réseau HT nécessitant une adaptation en vue d’intégrer les productions d’électricité verte (Elia 31/01/2019), notre région, incluant sous réserve d’un accord préalable la partie du réseau alimentée au départ de la France par le réseau RTE, fait partie des zones saturées en production.

Source : Elia
En effet, même si notre région du Sud-Hainaut présente un très gros potentiel en matière de production éolienne, concrètement, elle compte différents parcs éoliens qui sont déjà opérationnels, mais de la capacité de production y a également déjà été réservée, tant en moyenne tension qu’en 70 kV. Or le potentiel éolien probable va encore au-delà des parcs installés et réservés.
Afin de répondre à ces besoins de remplacement et exploiter le potentiel en matière d’énergie renouvelable de la région, Elia a réalisé une étude à long terme en 2017-2018. Cette dernière a révélé que la région devait être fondamentalement restructurée. Cette restructuration est caractérisée par un passage progressif en 150 kV au lieu du 70 kV, le démantèlement de plusieurs lignes 70 kV qui seront remplacées par de nouvelles liaisons souterraines 150 kV, un accroissement considérable de la capacité de transformation 150/70 kV, etc.
Selon le planning d’Elia, l’extension de son réseau par de nouvelles liaisons câblées 150 kV vers la partie la plus au sud jusqu’à Chimay, afin de reprendre les productions décentralisées dans cette zone et alimenter en même temps les postes qui sont actuellement alimentés depuis la France ne sera réalisée qu’après 2030. Un nouveau poste 150 kV, équipé de deux transformateurs 150/70 kV, sera également construit à Chimay.