Projections électriques pour la Wallonie à l’horizon 2030

Publié le par minique

Pour couvrir notre consommation électrique et répondre à l’enjeu climatique, nos responsables politiques envisagent de développer l’éolien. Pourquoi ? Les éoliennes n’émettent pratiquement pas de gaz à effet de serre ; de plus, lorsqu’elles tournent, elles permettent de réduire en temps réel la production électrique des centrales au gaz émettrices de CO2 ; la Wallonie dispose d’un potentiel venteux dans la moyenne européenne permettant une certaine indépendance énergétique ; l’éolien crée des emplois locaux (potentiel de 16 000 emplois en 2030) ; etc. Mais ils oublient que l’éolien n’a pas que des avantages…

Dans le cadre du PACE 2030 [1](Plan Air Climat Energie) la Wallonie a entamé son propre Plan régional de réduction des polluants atmosphériques. Une part totale des sources d’énergie renouvelable de 23,5% doit être appliquée pour 2030. Cependant, dans le contexte belge et européen, l’éolien wallon apparait à la traîne. Il est tout juste suffisant pour atteindre l’objectif éolien 2020 (2437 GWh) mais pas pour garantir l’objectif 2030 de la région wallonne (4600 GWh) et encore moins pour répondre au défi climatique. Pour atteindre l’objectif 2030, un rythme de 100 MW par an à installer sera nécessaire. En fait, aujourd’hui, les projets mutuellement exclusifs et les recours engendrent un faible taux de réussite d’avant-projets. Un seul projet sur 10 verrait le jour.

En novembre 2016, la Fédération Inter-Environnement Wallonie (IEW) recommandait une production éolienne de l’ordre de 8000 GWh en 2030 en Wallonie (au lieu des 4600 GWh fixé par le Gouvernement Wallon) au vu du défi climatique. Pour mener à bien cet ambitieux projet, diverses associations membres de la Fédération ont menés des études entre septembre 2017 et novembre 2018 afin de proposer des recommandations pour atteindre cet objectif et développer un éolien de qualité.

L’espoir est de pouvoir atteindre 77% d’une part d’électricité renouvelable en 2030 et 100% (décarbonation complète) en 2050. Des scénarios montrent la faisabilité d’un tel projet (étude de Greenpeace).

En 2013, la Région wallonne a adopté une carte positive de référence traduisant le cadre de référence éolien actualisé, associée à une productivité minimale par lot, permettant de développer le grand éolien à l’horizon 2020.

La Wallonie y est découpée en 30 lots (initialement ils étaient 50). Nous sommes dans le lot 19. 38GWh/an devrait y être produit en plus.

Des aspects, telle la biodiversité, sont pris en compte. Malgré tout, la rédaction de cette carte a soulevé beaucoup de questions. Les zones dites « favorables » (en vert) sont-elles réellement pertinentes sur le terrain ? Ces zones ont-elles valeur réglementaire ou sont-elles simplement informatives ?

 

 

Les zones blanches sont des zones présentant, à priori, trop de contraintes. Les parcs éoliens fonctionnant, en construction ou dont le permis a été accordé en janvier 2013 sont repris en rose.

Cette carte a été remplacée par des cartes de zones favorables avec ou sans présence de contraintes d’exclusion.

Dans notre cas, nous nous trouvons dans une zone (vert clair) favorable avec présence d’une ou plusieurs contraintes d’exclusion.

 

 

Publié dans Contexte

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