La flore

Publié le par minique

 

Les impacts potentiels (disparition du couvert végétal et altération des habitats) d’un parc éolien sur la flore concernent principalement les phases de construction et de démantèlement. Il faut tenir compte des terrassements, du renforcement et de l’élargissement des voies d’accès, de l’abattage éventuel d’arbres et de haies, du défrichement, du passage des engins, du montage des grues, de l’enfouissement des câbles, du stockage des éléments des éoliennes avant leur érection, etc.

Certains impacts peuvent se produire en cours d’exploitation tel le piétinement par d’éventuels curieux, etc.

 

 

Il est important de faire une étude de l’état initial du site afin de préciser les différents types de milieux naturels, d’identifier les habitats naturels remarquables ainsi que les espèces végétales protégées, rares ou menacées. Une importance particulière doit être accordée pour l’étude des zones humides très riches en biodiversité.

Dans un second temps, une évaluation et une analyse des impacts potentiels doivent être menées pour trouver une solution afin de réduire au maximum ceux-ci.

Pratiquement, une recherche des effets prévisibles et de la sensibilité du site doit être menée afin d’identifier les stations de flore potentiellement sensibles au projet tout en intégrant les notions de rareté et typicité des milieux. Ensuite, il faut pouvoir justifier la nécessité de modifier le projet dans le but d’éviter au maximum les effets sur la flore et de réduire au maximum les impacts potentiels identifiés. Puis, il faut faire une évaluation des impacts résiduels du projet éolien de façon qualitative et quantitative. Enfin il faut trouver des solutions. Comme par exemple, remettre en place la terre arable décapée après les travaux, ne pas apporter des terres externes au site afin d’éviter d’introduire accidentellement des espèces invasives, protéger les habitats fortement sensibles au piétinement, informer le public des zones sensibles, restaurer les milieux dégradés, etc.

 

Dans ces conditions, en règle générale, il n’y a pas d’impact significatif sur la flore locale, les espèces rares ou fragiles pouvant être protégées lors du chantier et de l’exploitation du site.

 

 

Un inventaire des habitats naturels présents dans un rayon de 500 mètres autour des futures éoliennes et le long des voies d’accès à aménager ainsi que du raccordement électrique souterrain doit être réalisé.

 

 

Ce sont les fleurs des champs. Leur nom vient du latin messis qui veut dire moissons et colere pour cultiver, soigner, habiter. Elles poussent donc dans nos champs de céréales (blé, orge, avoine, seigle) et sont liées aux moissons. Elles s’y sont installées depuis des millénaires, apportées par la colonisation des populations venues du Moyen-Orient qui maîtrisaient l’agriculture.

On y trouve essentiellement des plantes annuelles à germination préférentiellement automnale ou hivernale (par exemple, les coquelicots, les camomilles). Quelques plantes bisannuelles ou vivaces sont cependant considérées comme messicoles (par exemple, le liseron des champs).

Les plantes messicoles ont fortement régressé pour deux raisons : tout d’abord, la mécanisation de l’agriculture avec le labour profond systématique (+ de 20 cm de profondeur) qui leur est très préjudiciable ; ensuite, l’industrialisation de l’agriculture car ces plantes sont très sensibles aux méthodes de désherbage mécanique et aux herbicides. Elles le sont aussi indirectement aux insecticides puisqu’ils peuvent détruire des insectes pollinisateurs et aux fongicides, avec comme facteur aggravant, une accumulation, dans le sol, parfois durable de ces toxiques.

Leur intérêt est multiple : non seulement, elles égaient nos champs, inspirent peintres et photographes et font partie de l’histoire de nos campagnes et de notre patrimoine culturel, mais en plus, elles jouent un rôle important dans l’écosystème : certaines sont mellifères, d’autres attirent le gibier, etc. Elles sont indispensables à de nombreux insectes qui s’en nourrissent, les utilisent comme refuge ou les parasitent. Comme elles attirent les insectes, les oiseaux arrivent en quête de nourriture (alouette des champs, bergeronnette printanière, perdrix grise, verdier, pinson des arbres, etc.). Leurs graines régalent bon nombre de rongeurs (mulot, musaraigne, etc.) qui à leur tour attirent les rapaces… Certaines ont des propriétés médicinales. D’autres peuvent être porteuses d’un patrimoine génétique intéressant, notamment dans la recherche de résistance des plantes à certains facteurs.

Beaucoup sont très discrètes

Sur le site poussent : la matricaire (Matricaria recutica), la pensée des champs (Viola arvensis), le mouron rouge (Anagallis arvensis), la folle avoine (Avena fatua), le coquelicot (Papaver rhoeas), le coquelicot douteux (Papaver dubium), la moutarde des champs (Sinapsis arvensis), le liseron des champs (Convolvulus  arvensis), etc.

Publié dans Milieu biologique

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